Description |
Un matin d’avril, un jeune voyageur plante son bâton de pèlerin devant un monastère de Kyôto. Mais n’entre pas qui veut ! Il devra attendre trois jours avant de s’en voir ouvrir les portes. Et le chemin de vie qui l’attend est encore long, sur la difficile voie du zen. Pratique de la méditation, première rencontre avec le maître, rasage du crâne, tournée d’aumônes et de collecte des navets blancs, entretien du jardin, rituel du thé, veillées nocturnes… Au fil des saisons et des fêtes qui les ponctuent, c’est son propre apprentissage de moine zen que raconte Satô Giei, entré lui-même au temple Tôfuku-ji un jour de printemps 1939. A sa suite, nous découvrons ce qui se passe derrière les murs d’un monastère, les règles de vie et le quotidien le plus humble, et l’aride et exaltant cheminement de celui qui veut « s’éveiller à sa propre nature ». Unsui, « nuage et eau », tel est le nom qui désigne le moine zen, et ce journal nous convie à devenir aussi détaché et serein que « les nuages qui passent et l’eau qui coule ».
Notations quotidiennes d’un journal intime : celui d’un postulant moine zen qui se décide à entrer dans une nouvelle vie quand il pénètre au monastère. Il décrit cette vie en quatre vingt seize tableaux répartis en quatre parties depuis son entrée au monastère : cérémonies religieuses, règle monastique, repas, méditation, jusqu’aux travaux journaliers les plus humbles pour la communauté, au rythme des heures et des saisons. C’est tout le quotidien d’un apprentissage de la vie monastique qui nous est donc donné de voir, par le biais des souvenirs de Giei Sato, entré lui-même au monastère Tôfuku-ji un jour de printemps, car son témoignage de la vie au monastère s’exprime aussi par les quatre vingt seize aquarelles qu’il a aussi réalisé. L’humour n’en est pas absent et rappelle que les moines sont des hommes avec leurs qualités et leurs faiblesses. Mais l’œil chaleureux avec lequel l’auteur considère cette vie invite le lecteur à avoir le même regard : découvrir un chemin de vie aride et austère, certes, mais combien exaltant.
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