Paraître et prétendre - L'imposture du bushido dans le Japon pré-moderne Vue large

Paraître et prétendre - L'imposture du bushido dans le Japon pré-moderne

Les Belles Lettres

25,00 € taxe incl.

Introduction
I. Les discours sur la « voie des guerriers »
II. Avant les Tokugawa : le discours sur la « voie des guerriers » et son contexte, du XIIe au XVIe siècle
III. Le monde de la Pax Tokugawa
IV. Le cas particulier de Hagakure
VI. Les fictions de la « voie des guerriers » – Le sort de la loyauté honorifique
VII. Conclusion : fictions et réalités
Bibliographie

fiche technique

Description

Loyauté, honneur, courage, telles auraient été les vertus des samurais de la voie des guerriers (bushido) du Japon pré-moderne. Le présent essai explique pourquoi leur vie était cependant plus souvent faite de mensonges, de trahisons et d’impostures.
Peu de cultures ont porté aussi haut que celle du Japon l’exaltation de la « voie des guerriers » (bushido). Celle-ci prenait la forme de discours – des textes, des codes de représentations et des comportements ritualisés – qui changèrent profondément avec le temps et les circonstances politiques, économiques et sociales. Ce livre est consacré au discours qui se développa pendant l’époque Tokugawa (1603-1868) et entretint alors avec les réalités de la vie des guerriers (les bushi ou samurai) des rapports très différents de ceux caractéristiques des périodes précédentes. Certes, il avait toujours été, et il sera encore, fort loin de simplement refléter la réalité des comportements des guerriers, mais c’est au cours de l’époque Tokugawa que la dimension théâtrale du discours de la voie des guerriers avec les mensonges et les impostures dont il était saturé, acquit une dimension nouvelle. Ces guerriers qui n’en étaient plus, mais ne pouvaient le faire voir, devinrent des serviteurs qui sous le masque de la loyauté complotaient contre leurs maîtres, des truqueurs sans vergogne de généalogies imaginaires, des tricheurs et menteurs en série, des amateurs de confort douillet qui brandissaient des armes qui n’étaient plus que des symboles vides.


Olivier Ansart

Après avoir travaillé au Ministère des Affaires Étrangères, Olivier Ansart a été directeur de la Maison Franco-Japonaise de Tokyo, puis professeur à l’université Waseda. Il enseigne aujourd’hui à l’université de Sydney (Australie). Spécialiste de l’histoire des idées dans le Japon pré-moderne (XVIIe-XIXe siècles), il est l’auteur de L’empire du rite (1998), La justification des idées politiques (2005), Une modernité indigène (Les Belles Lettres, 2014) et L’étrange voyage de Confucius au Japon (2014).

Auteur Olivier Ansart
Editeur Les Belles Lettres
Date de parution 10/09/2020
Pages 184
Langue Français